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Les Meilleurs Business de la Télé - Bilan 2001

Un article de Gwendoline PASCHALIDIS

        Cette année passée, la télé nous a offert ce que l’on attend lorsqu’on se pose fatigué du quotidien face à son poste: le rêve de pouvoir réussir facilement juste en sachant décrocher son télé phone au bon moment pour s’inscrirez au bon concours ou alors pour les plus passifs vivre par procuration les soirées showbiz, le luxe démesuré, le sexe.

         Finalement, on pourrait se dire que la télé est un bienfaiteur au moment où la société ne sait plus vraiment nous satisfaire. Ou bien, il est possible que le besoin de rêver de l’Homme lui permette d’exploiter n’importe quel inconnu des flash qu’il soit dorénavant à l’écran ou derrière celui-ci.

           Les recettes les plus rentables de la télé sont différentes mais disposent des mêmes ingrédients soit un thème de base qui réponde à “Amour, Gloire ou Beauté” , un casting de personnes à handicap social ( par exemple : petit moyen si ce n’est pauvre , foyer brisé...) qui est, malgré ce que l’on pourrait penser un atout, ajouté à cela une forte personnalité qui permette à chacun d’entre nous de s’identifier et enfin une victoire financière très intéressante.

Il ne faut pas oublier que le délai de diffusion ne doit ni être trop court: le spectateur doit pouvoir s’y habituer mais pas trop long sans quoi il se lasse.


Alors passons aux plus gros succès et surtout aux plus onéreux de la télé: 


QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS ? : qui dit mieux pour TF1 ?

         En se rendant acquéreur du jeu d’origine anglaise, TF1 a tout a gagné: il n’a plus qu’à transposer l’original an France et en plus, le coût de revient n’est vraiment pas élevé.

En chiffres, le jeu se résume à:

 1 MF de chiffre d’affaire par jour rien que pour les appels des potentiels participants
5 MF par émission versés par la publicité

Tout ça pour 250 000 F de coût journalier plus les royalties versés à la société anglaise détentrice des droits soit un chiffre d’affaires global de 80 MF pour trois semaines de diffusion.

            Le meilleur reste qu’il y a un risque zéro: les primes des candidats sont financées par l’audiotel et en cas de déficit, une assurance contractée par TF1 comble le manque à gagner. Dans le cas, où il y aurait bénéfice en plus alors ils seraient versés à des associations caritatives donc sommes déduites des impôts.

          Pourquoi autant de succès ?

Les questions sont à la portée d’un plus grand nombre donc l’émission offre l’espoir à chacun de pouvoir gagner. L’apparition à l’émission peut paraître peut flatteuse chez certains mais 10 MF, c’est toujours plus attrayant que le lot des Larousse de Questions pour un champion.  



LOFTSTORY: les chemins de la gloire de Loana

       Tout le monde connaît sous tous ses dessous, ce jeu qui a fait fureur cet été et il n’était donc pas indispensable de disserter sur celui-ci. Dans le cas de Loftstory, ce qui est intéressant, c’est de constater l’évolution d’une ancienne gogo danseuse, aujourd’hui reconvertie en véritable femme d’affaires.

Elle est sans aucun doute le meilleur produit de la télé depuis longtemps, celui qui sait se vendre et cher. Alors “ combien ça coûte Loana ? “

I.   1,5 MF d’investissement possible en bien immobilier pour trois de passage à la télé, de quoi renouveler la cage dorée
II.  
2 MF de contrat avec l’Agence Karin Models
III.  
300 000 F pour son calendrier tiré à 500 000 exemplaires
IV.  
100 000 F pour passer l’été à St Tropez et nous en donner un aperçu de 5 mn tous les soirs
V.  
50 000 F de capital mis dans sa Société Loana Production qui va diffuser sa propre ligne de vêtements
VI.   
1, 3 MF pour les deux mois passés à écrire son autobiographie “ Elle m’appelait ... Miette “
VII.  
300 000 F en un mois pour poser dans la presse
VIII.  
250 000 F de procès gagné à l’encontre de France Dimanche, Paris Match et Entrevue.
IX.   
30 000 F par apparition dans une soirée
X.  
enfin la vente de son single  “Comme je t’aime “ n’est pas encore estimé mais lui assure à nouveau une source de revenu non négligeable
        


POPSTARS: comment renouveler le coup marketing de Loftstory

           M6 est parvenu à reséduire les anciens fans du Loft: une cible très jeune à jeune avec une stratégie commerciale en béton. Malgré les sommes importantes investies telles que:  

I.   20 MF pour la réalisation des 14 épisodes contre 15 MF pour Lofstory
II.
   2 MF pour l’enregistrement de l’album ainsi que la réalisation du clip soit deux fois plus qu’ordinairement
III.  
10 MF de promotion soit trois plus qu’à l’habitude

          Mais tout cela est vite rentabilisé par:

I.   6, 5 MF payés par le sponsor DIM
II.
   2, 23 F la minute pour recueillir les confidences des L5 ou 11, 68 F le message
III.
   80 000 F pour 30 secondes de pub lors de la diffusion des épisodes
IV.
   800 000 F de subventions accordées par le CNC Centre National de Cinématographie alors même qu’il a été prouvé que ce n’était pas une oeuvre de création artistique

V.  
Mais l’objectif réel de Popstars était celui de vendre le maximum de disques en un temps record: voeu plus qu’exaucé puisque aujourd'hui plus de 1, 3 M de singles vendus mais idem pour le disque. Les estimations ne sont pas encore connues mais le pari est remporté.

           A noter que Santi, membre du jury mais aussi D.G de Mercury a doublement gagné parce que si il n’apparaît que dans Popstars, il est aussi le producteur du disque de Star Academy. On remarque d’ailleurs que Jessica de Star Academy a d’abord été aperçu dans le casting de Popstars.



 
STAR  ACADEMY: les bénéfices du trucage

          A ses débuts, il ne connaît vraiment pas le succès de Lofstory: c’est une copie, les “academiciens” ne semblent pas aussi attachant que les lofteurs. Mais après l’élimination de ceux qui ne présentent aucun intérêt ( Catherine, Stéphane... ), qu’on recadre les contrats, qu’on exploite réalisateurs et équipe de production, qu’on gère au mieux le vote des

téléspectateurs alors l’émission d’Arthur dégage enfin des marges intéressantes.

           Ici la stratégie est le controle permanent et omniprésent.. Par exemple, on sait que les numéros qui permettaient de voter sont la propriété de la filiale de TF1, Jet Multimedia donc il était facile de modifier ces derniers.

Star Academy, c’est près de 15 MF par semaine en communication, 100 000F les 30 secondes de publicité lors des émissions quotidiennes et plus lors du prime, trois contrats l’un avec Golden Lady , Bouygues et Morgan. Et enfin, une part des revenus de la vente du disque et de la tournée.

             Finalement, cette émission qui nous apparaît attachante grâce aux participants, cache les manipulations et autres tactiques des producteurs:

I.   les réalisateurs ne touchent pas les droits sur les émissions qu’ils réalisent car Arthur leur a fait signer des contrats sans qualifications, ce qui les prive de leurs droits.
II.
   les producteurs sont virés à loisirs qu’ils apparaissent trop coûteux
III.
   les votes sont manipulés: le plus gros scandale est celui notamment de Jean- Pascal qui a vu, au cours de la finale des garçons, ses votes s’arrêter au moment où le présentateur annonçait qu’il avait une avance, ce qui laissait aux fans de Patrice et plus particulièrement de Mario, appeler. Celui qui a maintenu, en grande partie l’audimat s’est vu prendre la porte de la sortie aussi rapidement. 
     

Gwendoline PASCHALIDIS


Les photos utilisées le sont à titre promotionnel.

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